mardi 29 avril 2014

Les tresseurs de corde




PLAN
Introduction
Biographie
Bibliographie
Présentation de l`œuvre
Etude des personnages
Etude thématique
Résume
Conclusion




INTRODUCTION
Ecrit par le célèbre béninois Jean PLIYA, le roman Les tresseurs de cordes est un roman qui a contesté la période révolutionnaire chez nous au Bénin au lendemain du coup d’Etat  du 26 Octobre 1972.La scène se déroule dans le pays imaginaire BOKELI. On y trouve toute fois l’atmosphère de peur, de méfiance, de délation, de chasse aux sorciers et toutes les tracasseries qui encourent les vrais et faux comploteurs, l’agression des mercenaires. Qui est Jean PLIYA ? Que savons-nous de ses œuvres ? Quelles sont les idées abordées par les tresseurs de cordes dont nous sommes invites à étudier ?
1. BIOGRAPHIE
Jean PLIYA est né le 21 Juin 1931 à DJOUGOU au BENIN. Il est marié et père de 7 enfants. Ses études secondaires commencées  en 1946 au BENIN et en Côte d’ivoire se poursuivent à Dakar et à Toulouse. Il obtient sa License de Géographie en 1955, son DES en 1957, année où il passe son CADES et devient Professeur certifie de Histoire Géographie. En 1976, sa thèse de doctorat en 3e cycle de Géographie sur <<La pêche continentale et maritime dans le sud –Ouest de la République du Benin>> lui vaut une mention Très Bien et les félicitations du Jury. Il enseigne l`histoire géographie de 1957 à 1969 en France (à Lyon et à Cahors) et au Benin (à Porto-Novo et à Cotonou) .Il est assistant de Géographie de 1969 à 1972 à l’Université du Benin  et au Togo, puis de 1972 à 1976 à l’Université National du BENIN. Il est maitre-assistant depuis 1976.De 1983 à 1991, il enseigne la géographie tropicale et économique à l’Université de Niamey. Rentre au pays à la veille des indépendances, il participe à la vie politique et administrative de son pays. Directeur de Cabinet du Ministre de l’éducation Nationale de 1960 à 1963.Ministre de l’Information et du tourisme, 1963.Depute a l`Assemblée Nationale et 1er Secrétaire de l`Assemblée de 1964 à 1967.Vice –Doyen de la Faculté de Lettres de l’Université Nationale du Benin, de 1975 à 1981.Recteur l`UNB de 1981 à 1983.Consultant au Ministère du Développement Rural et de la Coopération de 1976 à 1980.
Des prix et des distinctions
-Médaille vermeil du Mérite du Benin : 1er Aout 1962
-Pour l`Arbre Fétiche : prix de la meilleure Nouvelle Africaine en 1962 à Paris
-Pour Kondo le requin : Grand prix de la littérature d`Afrique Noire, à Paris, en 1967
-Pour la Secrétaire Particulière : 2eme Prix du concours radiophonique de l`OCORA, à Paris, en 1967.
-Dans l`ordre Français des Arts et des Lettres, le 21 Janvier 1974, Jean PLIYA fut nommé Chevalier ; puis officier le 19 septembre 1981.




2. BIBLIOGRAPHIE
Jean Pliya Est Auteur De Plusieurs Œuvres Comme
·         L`Arbre Fétiche
·         La Secrétaire Particulière
·         KONDO le requin
·         Les tresseurs de cordes
·         Amazon
·         La voiture rouge
·         La fille têtue
·         L`Homme qui avait tout donne
·         Le gardien de nuit
·         Le Chimpanzé amoureux
·         La Palabre de la dernière chance

3. PRESENTATION DE L`ŒUVRE
·         Couverture                             :Sar bacane
·         Auteur                                   : Jean PLIYA
·         Nombre de pages et Chapitres           : 128 pages et 18 chapitres
·         Date de parution                    : 09 octobre 2002
·         Editeur                                   : Hatier international
·         Collection                              : Monde Noir, Numéro 44
·         Format                                   : 11 cm × 18 cm

4. ETUDE DES PERSONNAGES
 L`ouvrage regorge de nombreux personnages qu`on pourrait repartir en deux catégories. D`abord les citadins que Trabi fréquente lorsqu`il était en ville à savoir : Djohodo, Fioga, Ayanou, Etinkpon qui portent la plupart les noms du Sud Benin .Ensuite viennent ceux dont les noms se rapprochent de l`ethnie Bariba : Ensuite viennent ceux dont les noms se rapprochent de l`ethnie Bariba : Yabake, Boni-Kisa, Ba-Boussa, Myriam, Marouk, Kotiayi, Idriss

Triabi : Il demeure le personnage principal de l`œuvre .C`est un jeune homme de la trentaine environ, finement muscle, allure spatiale et élégant. En un mot, ce personnage se présente comme un intellectuel naïf totalement acquis aux causes de la révolution Bokelienne. Mais les réalités du monde rural  lui permettent de se rendre compte de la différence entre les grands discours révolutionnaire dont on observe le peuple et la misère quotidienne dans laquelle il vit.

Fioya : Président de la république de Bokeli, Chef du parti victorieux. On y note une adéquation entre le nom et le personnage et ses fonctions :<<Le roi des rois>>

Ayanou : Cousin de Trabi, manœuvre dans une société d`Etat. Le nom signifie <<Tu as la langue trop légère >> (Page 6).

Djohodo : Un ami de Trabi qui reproche toujours à ce dernier son franc-parler.

Etinkpon : Oncle de Trabi, il lui conseille de compter d`abord sur les pratiques occultes en attendant les résultats de la révolution.

Toukpin : Officier de Police, inspecteur de police politique, ami de Trabi, Toukpin signifie <<Balle de fusil>> .c`est à dire en attendant ta victoire soit en mesure de te protéger, tue le serpent qui te menace avec le bâton que tu possèdes. Agis selon tes moyens.

Myriam : Sœur de Boni et de Kisa, belle, intelligente et dévouée, elle prend soin de Trabi après son accident.

Boni : Président du comité révolutionnaire du village

Yabake : Mère de Boni et de Myriam, se montre bienveillante envers Trabi.
Kotiagi : Doyen d`Age du CRL de Preketo-Tche

Assouka : Trésorier, lieutenant responsable de la Société. C`est lui qui conduira les soldats a la recherche de Trabi.

Tchakato : Guérisseur traditionnel, sur noir et dangereux.
Ba-Boussa : Ancien Chef du village qui sauve Trabi en le cachant dans un grenier.
Kisa et Marouk : ce sont  deux petits qui ont conduit Trabi au village après son accident. Ils ont également aide Trabi durant tout son séjour au village avant la mort de Marouk.

5. ETUDE THEMATIQUE
L`amour, la révolution, l`hospitalité sont entre autres les principaux thèmes de l`ouvrage.

Ø  On remarque l`amour des villageois pour Trabi, l`amour de Trabi pour Myriam ; une fois acceptée dans la famille yeriba, Trabi rencontra le vrai amour qui est source de bonheur.

Ø  L`hospitalité se conçoit sous deux aspects. D`abord la conception rurale de l`hospitalité : à PREKETO ; en effet, sous la direction du comité révolutionnaire dirige par Boni, partage entre le devoir d`hospitalité qu`exige la tradition, Trabi trouva refuge auprès des villageois. Ce dernier bénéficia des considérations du chef BONI, de Kissa et de Marouk puis surtout du vieux Ba BOUSSA sans oublier Myriam qui le soignait. Aussi ne pouvons-nous pas parler d`hospitalité sans faire allusion à l`amour du prochain. Ainsi, l`accueil chaleureux que l`être humain fait à son semblable prouve l`affection qu`il a pour ce dernier et consolide la bonne marche de la société. C`est donc grâce à cette qualité prékétoise que Trabi l`étranger a pu avoir une place aux seins de ces villageois auxquels l`hospitalité était chère et aussi par respect à la tradition et aux défunts. Enfin la conception citadine de l`hospitalité : à DOUGAN ; si pour les paysans de Prékéto, un étranger est un frère et a droit à l`hospitalité, pour les révolutionnaires de Dougan, un étranger est d`abord en suspect qui doit être tenu à l`écart et surveiller de près. A Dougan ou l`on vient de découvrir un complot ourdi contre la révolution, l`inquiétude règne partout ; nul ne se sent en sécurité, pas même les révolutionnaires ; chacun a peur des autres et se méfie d`eux car même les amis peuvent trahir. A Dougan, ‹‹la loi de l`argent››, ‹‹le gout de luxe››, l`égoïsme, l`individualisme et ‹‹un climat d`âpre rivalité ›› endurcissent les rapports entre les hommes, relations désormais fondées sur des intérêts égoïstes. Ceci contraste nettement avec la vie prékétoise  ou Trabi découvre la solidarité d`humbles villageois, l’invitation a recevoir le don gratuit (page 234) ; il a l`impression de renaitre dans un monde nouveau, à la fois émerveillé et trouble par la générosité des humbles (page 180). Cette conception citadine est également indifférente a l`étymologie du mot hospitalité qui est défini, selon le dictionnaire universel, comme la libéralité qu`on exerce en logeant gratuitement un étranger ou le fait d`accueillir généreusement un étranger.
Nombreux avantages ont trait à l`hospitalité, on peut retenir la naturo-thérapie dont s`est servir Trabi pour guérir le vieux Boussa. De même se servant de sa connaissance en agronomie, Trabi a appris aux villageois les techniques pour fertiliser la terre à base d`ordures. C`est ainsi que l`hospitalité a permis un brassage inter-savoirs et la prospérité d`une société.
6. RESUME
En effet, TRABI le héros du roman est un militant du parti unique révolutionnaire au pouvoir dans un Etat imaginaire appelé BOKELI. Une atmosphère de peur pèse sur le pays, un climat de suspicion et de délation règne partout et surtout a DOUGAN la capitale. Les vrais ennemis ou supposés ennemis de la révolution sont traqués, arrêtés, jugés et condamnés à mort au quartier central de redressement, les prisonniers sont traités comme des bêtes. Le régime bokélien combat le colonialisme, l`impérialisme, le capitalisme, la tradition rétrograde et les inégalités sociales. Son guide philosophique est le victorisme. Ingénieur agronome de formation, Trabi est nommé directeur principal d`une société. Tout va bien pour lui. Il est bien vu par les membres du ˵ noyau˶, cercle de militants triés sur le volet inconditionnel de sa grandeur, le président FIOGA, Chef de l`Etat. Mais un complot contre la sureté de l`Etat est découvert. Le nom de Trabi figure sur la liste des suspects, il est recherche par la police. Pour ne pas être arrêté, il quitte la capitale de nuit et se dirige vers PREKETO, village situe à la frontière Nord-Ouest, il compte passer la frontière et être au GOLTA avant le jour. Mais à quelques kilomètres de PREKETO, il tombe de sa moto et se casse la jambe gauche. Sa moto brule. Il trouve refuge à Preketo Tche  ou Myriam la sœur de Boni, le Président de Comite révolutionnaire du village le soigne. A PREKETO sévisse la maladie et la misère, la révolution n`en a rien amélioré. Avec des remèdes naturels comme l`argile, Trabi guérit bien les maladies. Les villageois lui en sont très reconnaissant et le considère presque des leurs. YaBake mère de Boni et de Myriam, le traite comme son fils. Cependant des soldats envoyés à la recherche des comploteurs en fuite arrivent à la frontière près de Preketo ou ils campent. Ils découvrent la moto que Trabi a pris soin de cacher après son accident. Ils en déduisent qu`un comploteur se cache a Preketo ou dans ses environs. La radio annonce que des adversaires ont traque Dougan. Les soldats perquisitionnent et finissent par découvrir Trabi. Mais les villageois s`opposent à son arrestation. Malgré la menace qui pèse sur lui, Trabi décide de rester à Preketo par amour pour Myriam qu`il veut épouser et pour aider les paysans à améliorer leur condition de vie. Les agresseurs étrangers attaquent les soldats chargé de garder la frontière. Grace à Trabi et Boni, ces agresseurs sont vaincus. Le président de la république, informe de ces faits vient a Preketo pour féliciter les villageois de leur victoire sur l`agression impérialiste. Il lève la condamnation qui pèse sur Trabi.

CONCLUSION

Refugié a Prékéto, suite à sa fracture de jambe au cours de sa fuite, Trabi est intègre sans difficulté dans la société prékétoise d`où il mena une nouvelle vie, parsemée d`allégresse. Tout ceci montre combien  les canons traditionnels africains sont sources d`innovations et de construction d`une bonne vie sociale.




17 commentaires:

  1. a tu un exposé sur le rachat des hommes dans le roman les tresseurs de corde

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  2. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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